Faut-il augmenter la TVA au Japon ?
En 2012, une politique au nom de « la réforme de la composition de la taxe avec la sécurité sociale, 税と社会保障の一体改革 » a été mise en place par Shinzo Abe (PLD) et Yoshihiko Noda (PD), et le premier ministre Shinzo Abe a augmenté le taux de la TVA deux reprises, à 8% en avril 2014, puis à 10% en octobre 2018. Au Japon, il y a depuis toujours un débat en matière de taxation qui serait trop basse par rapport à celui en France. La question mérite d’être posée.
En France, le taux général de TVA est depuis longtemps d'environ 20%, et est réduit à 5,5% pour la nourriture par exemple, mais le taux pour le caviar est 20%, tandis que celui du foie gras est de 5,5%, bien que tous les deux soient un produit luxueux. Ça veut dire que dans des pays ''duty-free'', comme des membres de l’Union européenne, la TVA joue un rôle de droit de douane. La situation est donc différente entre la France et le Japon ci-dessus, on n’a donc pas besoin d'essayer de copier le ou les taux européens.
Une autre problématique, c’est que l’augmentation de la TVA causerait la disparité de richesse. Les grandes sociétés peuvent adopter naturellement un nouveau taux quand elles vendent les produits. Elles obligent en même temps leurs fournisseurs (qui contiennent beaucoup de petits commerces) de ne pas augmenter les prix ( par exemple, 8%-5%=3%).
Par conséquent, elles peuvent gagner un profit illégitime « eki-zei, 益税 » en préservant leurs marges. De ce fait, les grandes sociétés gagnent davantage, tandis que les petites entreprises continuent de souffrir depuis l'éclatement de la bulle économique il y a 30 ans. Au Japon, la disparité de richesse n’est pas donc uniquement due à la différence du contrat de travail (CDD ou CDI). Les grandes sociétés paient beaucoup de salaires pour n’importe quel contrat, tandis que les petites entreprises, qui subissent la pression des grosses peuvent attribuer très peu aux ouvriers. Elle est probablement là, la cause de la disparité de richesse.
Et c’est pour cela que j’ai pris position par le passé dans un article de recherche contre l’augmentation du taux de la TV. En 2012, un des directeur de l’organisation de l’économie japonaise «nikkei-ren 日経連», l'association de gigantesques sociétés, s’intéressait à ma théorie. Mais après avoir lu ce document, il a compris que ma théorie pénaliserait l’intérêt de son organisation et puis il a coupé soudainement toute correspondance avec moi.
Dommage!