L'avortement et la stérilisation forcée des personnes handicapées

Compensation pour les victimes, avril 2019
Compensation pour les victimes, avril 2019

Le Japon a adopté la loi de protection eugénique(優生保護法) en 1948 pour préserver la santé de la mère et de l'enfant. Principalement le Parti Socialiste Japonais et la gauche, et les féministes en ce temps-là, soutenaient cette loi. Cependant, cette loi a été utilisée pour justifier l’avortement et la stérilisation forcée des personnes handicapés mentaux et physiques, considérées comme "déficientes" ou "anormales" selon les critères de l'époque. 

Depuis 1962, cette loi a admis l’avortement pour des raisons économiques. S'il s'agit d'un assouplissement du critère bienvenue pour les femmes qui souhaitent avorter, il a fallu attendre jusqu'en 1996, date à laquelle la loi a été amendée, pour interdire explicitement la stérilisation forcée sans le consentement éclairé de la personne concernée.

En fin de compte, la loi sur la protection eugénique  au Japon place une lourde charge sur les femmes qui sont confrontées à la décision difficile de poursuivre une grossesse avec un enfant handicapé ou de subir un avortement. Cette situation met en évidence les douleurs que les femmes doivent rencontrer en matière de choix reproductifs. Cette protection insuffisante des droits des personnes handicapées existe encore dans toutes les sphères de la société japonaise.

voir également :

https://www.bbc.com/news/world-asia-48036732

https://mainichi.jp/english/articles/20201130/p2a/00m/0na/020000c

https://mainichi.jp/english/articles/20190528/p2a/00m/0na/013000c

https://www.japantimes.co.jp/opinion/2020/07/02/editorials/struggle-continues-victims-eugenic-law/