Le Corbusier au Japon

Le musée national de l'Art occidental
Le musée national de l'Art occidental

Le musée national de l'Art occidental est au Japon la seule architecture dessinée par Le Corbusier avec ses trois élèves japonais, Maekawa Kunio, Sakakura Jyunzô et Yoshizaka Takamasa. De plus, il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016. Ce musée est bien réputé en tant que temple des arts occidentaux au Japon, dont une partie s’appelle Matsukata collection. Elle vient de l'homme d'affaires, Matsukata Kôjirô qui a acheté des œuvres d’art en Europe pendant la première guerre mondiale. Parmi ses acquisitions, on trouve environ 370 tableaux (surtout d'impressionnistes) et sculptures (de Rodin et des autres)au musée national de l’Art occidental.  

Nous reconnaissons très facilement la fameuse théorie de Le Corbusier grâce aux pilotis et à la fenêtre en bandeau. Étant musée, sa forme simplifiée ne nous donne aucun effet secondaire d’autre que le contenant des objets d’art. Sur ce point-là, rien ne vaut l’esthétique de Le Corbusier. 

Depuis l’ouverture du pays aux étrangers à la fin du 19 siècle, l’aspiration vers des pays occidentaux était si intense que certains jeunes artistes rêvaient d’aller en Europe pour apprendre des nouvelles connaissances, les beaux-arts, par exemple. Dès lors, les Japonais prirent l’Europe comme modèle dans plusieurs domaines ; l’architecture, la mode, ainsi que le style de vie. La raison pour laquelle nous sommes attirés par l’architecture modaliste, celle de Le Corbusier, c’est que nous y trouvons la section d’or, autrement dit le « Modulor » qui est aussi une norme esthétique occidentale d’apparence. 

Cependant, cette norme incarne une certaine idée biaisée très problématique. L’adoration pour une parfaite composition risque d’éliminer les autres types de compositions architecturales. Cela n'empêche pas de nous rappeler des idéologies extrêmes telles que le fascisme ou le nazisme. Or, même si une certaine idéologie a influencé le style des œuvres, une fois qu'elles ont été achevées, elles seraient libérées de leur auteur et de leur idéologie. Cela devient tout simplement la « création ».