La légitimité des musiciens
237 mots | C1 | par : Yukari

Pour les musiciens, il n’y a pas de certificat pour avoir le droit de jouer en public. En France, il y a le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musique(DNSPM). Mais au Japon, il en n’a pas (de chose équivalente). Si on veut devenir musicien, on passe le concours d'entrée à l'Université musicale, ou on peut globalement étudier des sujets variés sur la musique, par exemple l’histoire, le solfège, l’harmonie, la musique traditionnelle japonaise, l’interprétation etc. Finalement on peut obtenir un diplôme. Il nous aide quand on enseigne la musique ou bien quand on interprète en concert. 

   Mais si on veut gagner sa vie seulement avec ses performances en concert, il faut prouver son talent exceptionnel. La réussite au concours musical est essentielle. Les promoteurs et les agences musicales la remarquent. Pour attirer les yeux du milieu musical, c’est efficace.

La concurrence parmi les musiciens est quand même incroyablement sévère. En ce moment, un pianiste, Hayato Sumino qui a beaucoup de talent est apparu devant le public. Il a d'abord interprété sa musique sur YouTube, puis il est devenu populaire en un instant. Il a étudié la technologie à l’Université de Tokyo, mais jamais dans une université musicale. Puis l’année dernière, il a passé le concours de Chopin à Varsovie et il est devenu semi finaliste. Il a prouvé sa capacité. 

C’est un exemple exceptionnel.  Mais des musiciens qui n'ont jamais étudié dans l’Université musicale augmentent récemment.

Faut-il augmenter la TVA au Japon ?
400 mots | C1 | par : Toshiaki

En 2012, une politique au nom de « la réforme de la composition de la taxe avec la sécurité sociale,  税と社会保障の一体改革 » a été mise en place par Shinzo Abe (PLD) et Yoshihiko Noda (PD), et le premier ministre Shinzo Abe a augmenté le taux de la TVA deux reprises, à 8% en avril 2014, puis à 10% en octobre 2018. Au Japon, il y a depuis toujours un débat en matière de taxation qui serait trop basse par rapport à celui en France. La question mérite d’être posée.

En France, le taux général de TVA est depuis longtemps d'environ 20%, et est réduit à 5,5% pour la nourriture par exemple, mais le taux pour le caviar est 20%, tandis que celui du foie gras est de 5,5%, bien que tous les deux soient un produit luxueux.  Ça veut dire que dans des pays  ''duty-free'', comme des membres de l’Union européenne, la TVA joue un rôle de droit de douane. La situation est donc différente entre la France et le Japon ci-dessus, on n’a donc pas besoin d'essayer de copier le ou les taux européens.

Une autre problématique, c’est que l’augmentation de la TVA causerait la disparité de richesse. Les grandes sociétés peuvent adopter naturellement un nouveau taux quand elles vendent les produits. Elles obligent en même temps leurs fournisseurs (qui contiennent beaucoup de petits commerces) de ne pas augmenter les prix ( par exemple,  8%-5%=3%).

Par conséquent, elles peuvent gagner un profit illégitime « eki-zei, 益税 » en préservant leurs marges. De ce fait, les grandes sociétés gagnent davantage, tandis que les petites entreprises continuent de souffrir depuis l'éclatement de la bulle économique il y a 30 ans. Au Japon, la disparité de richesse n’est pas donc uniquement due à la différence du contrat de travail (CDD ou CDI). Les grandes sociétés paient beaucoup de salaires pour n’importe quel contrat, tandis que les petites entreprises, qui subissent la pression des grosses peuvent attribuer très peu aux ouvriers. Elle est probablement là, la cause de la disparité de richesse.

Et c’est pour cela que j’ai pris position par le passé dans un article de recherche contre l’augmentation du taux de la TV. En 2012, un des directeur de l’organisation de l’économie japonaise «nikkei-ren 日経連», l'association de gigantesques sociétés, s’intéressait à ma théorie. Mais après avoir lu ce document, il a compris que ma théorie pénaliserait l’intérêt de son organisation et puis il a coupé soudainement toute correspondance avec moi.

Dommage!

Le mal-être des enseignants japonais
268 mots | C1 | par : Yukari

Chaque année, plus de 5,000 enseignantes et enseignants ne peuvent plus travailler à cause de maladies mentales, comme la dépression, et leur nombre ne cesse d'augmenter de plus en plus au Japon. L'une des raisons est leurs conditions d'enseignement des établissements scolaires japonais.

J’ai interviewé un enseignant de l’école primaire et eu son témoignage.

 «J’enseigne à 35 élèves de 3ème année. Ils ont 9 ans. Dans ma classe, il y a un garçon qui ne peut pas rester dans une salle de classe. Une fois qu'il fait du bruit et essaie de sortir, je dois m’en occuper.  Les autres élèves m’attendent pendant ce temps sans rien faire. Je prends le déjeuner en gardant mes  élèves dans une salle de classe. Sans repos. Après la classe, un parent m'appelle et se plaint, je l'écoute sans résister. Puis je commence à préparer le cours et corrige des examens. Déjà 21 heures. Comme ça, chaque jour, je travaille de 7 heures à 21 heures avec très peu d'indemnité d'heures supplémentaires.»

 Il n’est presque pas possible de s’occuper 35 élèves pour un seul enseignant. L'effectif d’une classe  doit être de moins de 30 ou on devrait augmenter le nombre d'enseignants. Les enseignants ne peuvent pas prendre de repos pendant le déjeuner. Ils s'occupent des élèves car les finances de l'école ne suffisent pas pour embaucher d' autres personnels. 

 Le principal lui dit qu’il ne fait pas l’effort de diminuer ses heures supplémentaires. Mais il y a trop de choses à faire. La pression du principal, du parent, et des élèves… Elle est là, la cause de la souffrance des professeurs.

Les visites politiques au temple d'Ise Jingu
279 mots | C1 | par : Yuka

Lors du nouvel an, normalement le 4 janvier, le premier ministre va prier traditionnellement à ISE JINGU. Ce temple shinto est très lié à la famille impériale, et déifie l’ancêtre de l’Empereur, Amaterasu Omikami. Le Chapitre 20 de la Constitution définit le principe de la séparation de religion et de l’Etat, mais cette visite du premier ministre au temple shinto est acceptée, pour la raison qu’elle soit privée et ne soit pas politiquement exploitée.

Pourtant pour le cas du sommet du G8 à ISE-SHIMA en 2016, ce principe devait être traité attentivement. Le premier ministre d’alors, Abe, avait fortement proposé cette ville comme l’endroit de G7 au Japon. Il a organisé la visite des chefs d’état à ce temple en tant que le centre et le symbole de shinto, tandis que le gouvernement a demandé au média d’utiliser l’expression « rendre visite à ISE JINGU», à la place de « aller prier à ISE JINGU», pour respecter la séparation de religion et de l’Etat. En particulier, la façon de prier au temple shinto, « d’abord l’inclination deux fois, ensuite le battement de mains deux fois, à la fin l’inclination une fois encore », s’était omise pour cette visite.

Je n’aime pas la raison pour laquelle M. Abe a choisi ISE SHIMA comme l’endroit du sommet du G8. Il a expliqué que ISE JINGU est l’endroit idéal pour les chefs d'État de toucher l’esprit japonais, parce que ce temple a fait l’histoire éternelle au Japon. Mais je crois qu’il y a encore d'autres endroits beaucoup au Japon, comme le Mont Fuji, ou on arrive à toucher l’esprit japonais et il n’y a pas de relation avec Shinto et la famille impériale.

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