L'avortement et la stérilisation forcée des personnes handicapées
187 mots | C2 | par : Takuya

Le Japon a adopté la loi de protection eugénique(優生保護法) en 1948 pour préserver la santé de la mère et de l'enfant. Principalement le Parti Socialiste Japonais et la gauche, et les féministes en ce temps-là, soutenaient cette loi. Cependant, cette loi a été utilisée pour justifier l’avortement et la stérilisation forcée des personnes handicapés mentaux et physiques, considérées comme "déficientes" ou "anormales" selon les critères de l'époque. 

Depuis 1962, cette loi a admis l’avortement pour des raisons économiques. S'il s'agit d'un assouplissement du critère bienvenue pour les femmes qui souhaitent avorter, il a fallu attendre jusqu'en 1996, date à laquelle la loi a été amendée, pour interdire explicitement la stérilisation forcée sans le consentement éclairé de la personne concernée.

En fin de compte, la loi sur la protection eugénique  au Japon place une lourde charge sur les femmes qui sont confrontées à la décision difficile de poursuivre une grossesse avec un enfant handicapé ou de subir un avortement. Cette situation met en évidence les douleurs que les femmes doivent rencontrer en matière de choix reproductifs. Cette protection insuffisante des droits des personnes handicapées existe encore dans toutes les sphères de la société japonaise.

voir également :

https://www.bbc.com/news/world-asia-48036732

https://mainichi.jp/english/articles/20201130/p2a/00m/0na/020000c

https://mainichi.jp/english/articles/20190528/p2a/00m/0na/013000c

https://www.japantimes.co.jp/opinion/2020/07/02/editorials/struggle-continues-victims-eugenic-law/

 

 

Amazon Alexa : assistant prévenant ou espion malin ?
523 mots | C2 | par : Risa

Amazon Alexa est un assistant vocal le plus présent dans le marché après Siri d’Apple et Google assistant. Alexa, développé par le géant américain Amazon et chargé sur ses enceintes intelligentes Echo depuis 2014, permet aux utilisateurs de faire une recherche sur internet avec leur voix. 

L’utilisation de cet assistant est très simple. Pour l’activer, on doit seulement prononcer son nom « Alexa » et on peut ensuite poser des questions ou faire des demandes. On peut lui demander la météo, de mettre de la musique, allumer et éteindre des appareils électriques, faire rappeler des tâches et bien sûr, on peut faire des achats sur Amazon. Sans utiliser un ordinateur ni un smartphone, on peut acheter des produits divers vendus sur le site web d’Amazon seulement en parlant à Alexa. Cet assistant est donc très utile et facile à utiliser même pour les jeunes enfants qui ne savent pas encore écrire les lettres.

Il ne répond pas qu’aux demandes « utiles ». Alexa peut amuser son utilisateur, par exemple, en faisant un jeu de mots, en racontant un conte de fées, et même en disant des plaisanteries. Cette intelligence artificielle mise au jour par Amazon sert donc comme un assistant prévenant et amical dans la vie quotidienne.

Mais si on pense au mode d’emploi de cet « assistant », on ne peut pas s’empêcher d’avoir des doutes. Pourquoi Alexa peut se réveiller en écoutant son nom prononcé par un utilisateur ? Est-ce que ça veut dire qu’il intercepte toutes les conversations faites par l’utilisateur avec d’autres dans la salle ? Est-ce qu’il sauvegarde et exploite les informations de l’utilisateur ? Et si oui, comment ?

Selon Amazon, Alexa commence à enregistrer le son sur le cloud après qu’il a entendu le mot-clé « Alexa ». Cela veut dire qu’une enceinte chargée d’Alexa « écoute » en permanence tous les mots émis et les conversations faites par les utilisateurs dans la salle. Selon certains journalistes, le géant américain permet à plusieurs employés d’avoir accès à l’enregistrement sauvegardé sur leur cloud pour « améliorer le service et la qualité de leur intelligence artificielle ». Ce qui est plus inquiétant, selon les journalistes, est que l’enregistrement partagé entre les employés est lié à l’information du consommateur d’Amazon, alors que l’enregistrement gardé par Siri d’Apple et Google assistant est traité anonyme et n’est pas lié à l’information du consommateur.

Il faut donc réfléchir sur la balance entre l’utilité et le risque quand on utilise cet assistant vocal. De nos jours, il est presque impossible de s’échapper d’être impliqué dans le Big Data et il est de plus en plus difficile de ne pas employer des appareils connectés qui utilisent l’intelligence artificielle. Pour mener une vie contemporaine confortable et sécurisée en même temps, nous devons toujours être très attentifs aux règles de confidentialité proposées par les entreprises et penser à quel point nous leur permettons d’exploiter nos données personnelles pour profiter de la nouvelle technologie pratique.

 

*Articles :

TG : Alexa t’écoute bien plus souvent que tu ne le penses

https://www.konbini.com/archive/alexa-vous-ecoute-trop-souvent-il-suffit-douvrir-votre-archive-pour-le-savoir/

 

Alexa has been eavesdropping on you this whole time

https://www.washingtonpost.com/technology/2019/05/06/alexa-has-been-eavesdropping-you-this-whole-time/?noredirect=on

 

「Alexa」の録音内容、数千人のアマゾン従業員が聞いている

https://www.bloomberg.co.jp/news/articles/2019-04-15/PPUFC56K50XS01

L’affaire Orpea et la situation des ÉHPAD au Japon
455 mots | C2 | par : Satoko

Comme en France, il existe des maisons de retraites au Japon. Nous pouvons les diviser en  deux types: les établissements publics ou privés. 

Les établissements publics accueillent les personnes âgées dépendantes couvertes par l’assurance maladie. Ces aînés sont plus dépendants et financièrement vulnérables. Parmi ces établissements, la maison spéciale pour les personnes âgées dépendantes, Toku-yô en japonais, est entretenue par les collectivités locales ou les associations dites de bien-être. Cette catégorie d’établissement est très demandée par les personnes âgées en raison de leur coût modéré et du suivi santé à vie. C’est important car les résidents pourront rester dans ces résidences même si ils sont de plus en plus dépendants, en raison notamment des maladies liées à la mémoire. En ce qui concerne les établissements privés, on peut trouver des appartements bien équipés pour les seniors, des petites maisons, dites group-home en japonais, qui sont réservés aux personnes âgées atteintes de maladie cognitives. Le coût et les conditions d’accueil dépendent du degré de dépendance, des traitements à suivre, ou des maladies liées à la mémoire.

 Je pense qu’il existe, plus ou moins, le même problème qu’Orpea au Japon. Dans ce monde de compétition, la recherche de la rentabilité prime et les entreprises cherchent à économiser pour dégager des profits. Le fait que l’on exerce ces actes scandaleux dans le domaine du bien-être m'a profondément troublée. Qu’il s’agisse de l’école, de l’hôpital, de la police ou des Ehpad, ce sont des établissements qui ont tous une mission spécifique et déterminée concernant la vie et les droits de l’homme. Mais les conditions de vie à l’intérieur des maisons d’Orpea sont désastreuses, et tranchent avec leur apparence extérieure luxueuse. 

Il s’agit non seulement de celles des résidents dont la situation est totalement négligée, mais aussi de celles des travailleurs qui sont extrêmement dégradées. Ce vif contraste choque. Est-ce le fait qu’un groupe géant comme Orpea qui a été attaqué par un journaliste indépendant nous a fait agir ? Si cela avait été révélé des cas dans un milieu modeste, beaucoup moins prestigieux, ce journaliste aurait-il dévoilé ce scandale? Il est vrai que la sortie de son livre a mis l’affaire d’Orpea en lumière et qu’il a sonné l’alerte et poussé le gouvernement à réagir. Cependant, ce genre de scandale ne se limite pas malheureusement à Orpea.

 Pour que le secteur du bien-être public et de la santé redevienne sûr et un vrai refuge pour les gens en difficulté, il faut un système de contrôle par une tierce personne. Il est tout à fait normal pour une entreprise de vouloir gagner plus, mais cela doit rester dans le cadre du raisonnable. Au moins, ce secteur assume sa responsabilité et la déontologie, car il tient la vie d’autrui dans sa main.

 

Le mal-être des enseignants japonais
268 mots | C1 | par : Yukari

Chaque année, plus de 5,000 enseignantes et enseignants ne peuvent plus travailler à cause de maladies mentales, comme la dépression, et leur nombre ne cesse d'augmenter de plus en plus au Japon. L'une des raisons est leurs conditions d'enseignement des établissements scolaires japonais.

J’ai interviewé un enseignant de l’école primaire et eu son témoignage.

 «J’enseigne à 35 élèves de 3ème année. Ils ont 9 ans. Dans ma classe, il y a un garçon qui ne peut pas rester dans une salle de classe. Une fois qu'il fait du bruit et essaie de sortir, je dois m’en occuper.  Les autres élèves m’attendent pendant ce temps sans rien faire. Je prends le déjeuner en gardant mes  élèves dans une salle de classe. Sans repos. Après la classe, un parent m'appelle et se plaint, je l'écoute sans résister. Puis je commence à préparer le cours et corrige des examens. Déjà 21 heures. Comme ça, chaque jour, je travaille de 7 heures à 21 heures avec très peu d'indemnité d'heures supplémentaires.»

 Il n’est presque pas possible de s’occuper 35 élèves pour un seul enseignant. L'effectif d’une classe  doit être de moins de 30 ou on devrait augmenter le nombre d'enseignants. Les enseignants ne peuvent pas prendre de repos pendant le déjeuner. Ils s'occupent des élèves car les finances de l'école ne suffisent pas pour embaucher d' autres personnels. 

 Le principal lui dit qu’il ne fait pas l’effort de diminuer ses heures supplémentaires. Mais il y a trop de choses à faire. La pression du principal, du parent, et des élèves… Elle est là, la cause de la souffrance des professeurs.

La #bodypositivité, pas encore au Japon
270 mots | C2 | par : Miku

Le hashtag #bodypositive est né aux États-Unis et s’est propagé aux pays anglophones et aussi d'autres pays comme en Europe avec le mouvement féminisme. Il influence beaucoup les femmes, surtout les jeunes filles. Aujourd’hui elles montrent leur photo avec le hashtag sur les réseaux sociaux pour partager et encourager la body positivité et certaines célébrités aussi se prennent la main pour ce mouvement. Maintenant on considère ce hashtag comme un grand mouvement international.

Concernant le Japon, a-t-il commencé ce mouvement comme les autres pays occidentaux ? Ma réponse sur cette question est non. Ici le pays du soleil levant, le féminisme a juste commencé un petit peu et la body positivité n’a pas encore vraiment commencé. 

Au Japon, des féministes sont détestées car certains japonais pensent que des féministes se plaignent toujours et parfois ils considèrent une féministe comme un “trouble maker”. Dans les situations actuelles, comment peut-on propager le mouvement body positive et soutenir le féminisme ? Pour moi, l’une des solutions est d'être une alliée comme cet auteur. C’est vrai qu’il y a un risque de s’approprier une lutte sociale qui n’est pas directement concernée. Mais le problème de body positivité n’est pas les personnes en surpoids elles-mêmes. C’est un entourage qui discrimine et impose des normes. Et on peut dire la même chose que le féminisme. Le féminisme est un problème qui est causé d’être une femme. Mais pour le résoudre, celui qui doit changer ce n’est pas les femme. Ce sont les hommes et cette société créée surtout par les hommes.

 

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